Trois erreurs des parents qui empêchent l'autonomie des enfants et mes solutions de coach parental et scolaire

SOMMAIRE

Première erreur : tout faire à sa place.

Deuxième erreur : ne pas lui laisser le droit à l’erreur.

Dernière erreur : ne pas avoir de règles précises et de régularité.

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Tu as l’impression de tout faire à la place de ton enfant ? Tu aimerais qu’il soit plus actif, plus mature ? Dans cette article, je te partage 3 erreurs que font beaucoup de parents et qui empêchent les enfants d’être autonomes. Et tu sais quelle est la bonne nouvelle ? Je te donne des solutions pratiques pour rendre ton fils ou ta fille compétent ou compétente et bien dans sa peau.

Première erreur : tout faire à sa place.

En tant que parents, nous avons une charge mentale si importante que nous voulons souvent que les choses se fassent vite. Résultat ? On se dit qu’il est préférable de faire à la place de nos enfants. « Le temps qu’il remplisse le lave-vaisselle, j’aurais déjà débarrassé et épongé la table. Si je prépare son cartable, je suis sûr qu’il n’oubliera rien et ce sera du temps de gagner demain matin ». Je passe d’autres nombreux exemples où l’on choisit l’efficacité à l’éducation.

Quelle que soit la cause, malheureusement, en agissant ainsi, tu alimentes une croyance limitante. Je te laisse aller voir ma vidéo sur le sujet. Mais sache que ton cerveau est là pour te donner raison. Si tu penses : « Mon fils n’est pas assez rapide ou minutieux ou encore ma fille est tête en l’air », ton cerveau va te faire adopter un comportement qui va valider cette pensée : tu vas tout faire à sa place. De ton côté, tu seras satisfait, car tu auras gagné en temps et en sérénité. Le résultat que tu obtiens ? Ton enfant n’est pas dégourdi, il est lent, désorganisé, bordélique, puisqu’il ne fait jamais rien. Ainsi tu as validé ta croyance de départ. C’est un cercle vicieux.

Alors, oui, tu es plus efficace ou serein, mais ton enfant, lui, n’a eu aucune occasion de devenir autonome. Il n’apprend ni l’organisation, ni la gestion du temps, ni la confiance en ses propres capacités. En faisant tout à sa place, il devient dépendant, il peut même douter de lui : « Si papa ou maman le font à ma place, c’est que je suis incapable », et il n’apprend pas à être responsable.

La première solution est d’abord la prise de conscience : « Mon attitude m’aide moi, pas lui ! » Comme tu lis cet article je suis persuadée que c’est chose faite. Ensuite, prends le temps de te demander : « Qu’est-ce que je veux transmettre ? » En te posant cette question, tu stopperas plus facilement ton automatisme qui consiste à faire les choses à la place de ton enfant. Car évidemment que tu ne veux pas lui transmettre une attitude de dépendant.

Des astuces pratiques, maintenant ! Tu peux, en collaboration avec ton fils ou ta fille, mettre en place une to do list : je consulte mon agenda, check, je fais mes devoirs, check, je fais mon cartable et vérifie que tout y est, check, je me lave les dents, etc. Ton enfant apprend à planifier et à faire seul. Avec cette stratégie tu gagnes sur les deux tableaux : l’autonomie et la responsabilité. Tu peux faire cette check-list toi-même en l’écrivant sur un papier, en la réalisant de façon soignée, ou tu peux en acheter une. Certaines sont très bien pensées, elles sont graphiques et ludiques. Voici un très bon exemple en lien (clique sur l'image pour en savoir plus, lien affilié):

Deuxième erreur : ne pas lui laisser le droit à l’erreur.

En tant que parent, on souhaite le meilleur pour notre enfant. On veut plus que tout lui faciliter la vie. On lui tend un parapluie à chaque fois qu’il pleut et finalement il n’apprend pas à danser sous la pluie. Les exemples les plus courants : un père qui repasse derrière sa fille qui vient de faire son cartable, une mère qui corrige les exercices de son fils avant de les rendre à la professeure. Lorsque tu empêches ton enfant de se tromper, il ne peut pas apprendre de ses erreurs puisqu’il n’en fait pas. Il n’apprend pas non plus à trouver des solutions. Tu fais de ton enfant une sorte d’être désincarné, dépendant et peu confiant en ses capacités, puisqu’il n’a pas l’occasion de les tester. Les conséquences sont la peur de l’échec qu’il va fantasmer en le rendant terrifiant. Terrifiant, parce qu’impossible à surmonter sans l’aide de papa ou maman. Ton enfant attendra toujours l’approbation de l’adulte pour valider ses actions. Il manquera également d’initiative: « de toute manière, on va me corriger, autant ne pas faire ».

 Les solutions ?

1) Il est fondamental de valoriser les initiatives, même bancales. Si un jour, pendant que tu fais les courses, ton enfant t’amène un paquet de pâtes en pensant que c’est celui que tu as l’habitude d’acheter, et que ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas dire : « Tiens une nouvelle marque de pâtes, nous allons goûter ! » Laisse ton enfant te sortir de ta zone de confort.

2) Pose des questions au lieu de donner des réponses. Ton fils a rangé sa chambre maladroitement ? Tu peux lui demander s’il voit quelque chose à améliorer. S’il dit oui : super, il va rectifier ! S’il répond non, tu peux lui faire remarquer que tu aurais procédé différemment, mais que son organisation est très bien aussi et que tu n’y avais pas pensé. La fois d’après, il aura la possibilité de choisir ta façon de faire et ce sera de sa propre initiative. Enfin, si ton enfant fait une erreur qui doit absolument être rectifiée, utilise cette phrase : « Tu es un enfant, tu es là pour apprendre, tu ne pouvais pas savoir tant qu’on ne t’avais pas montré ».

Dernière erreur : ne pas avoir de règles précises et de régularité.

Concrètement cela se manifeste par des horaires de devoirs irréguliers, une utilisation non contrôlée des écrans, pas de routine du soir (se doucher, se laver les dents, lire une histoire selon l’âge, papoter, se dire bonne nuit…). Sans cadres clairs, l’enfant ne sait pas ce qu’on attend de lui. Tu dois toujours te rappeler qu’un enfant est un apprenti adulte, tant que tu n’as pas énoncé les règles, il ne les connaît pas, même si elles te paraissent évidentes. Sans cadre précis, l’enfant ne peut pas être autonome, il va se sentir dans une zone de flou, et plutôt que d’agir, il préférera rester dans l’attente. À la clé : la procrastination, la désorganisation et un sentiment d’insécurité. Les habitudes sont fondamentales pour les enfants !

La principale solution est de déterminer des horaires fixes. Par exemple, pour les devoirs : il les fait avant ou après le goûter ? Cela peut varier d’un jour à l’autre selon l’activité sportive ou le rendez-vous chez l’orthophoniste. Le lundi, on fait les devoirs à 17 h 30, le mardi à 18 h 30, etc. Pour les écrans, mets un minuteur. L’enfant anticipera la fin de son jeu, sera moins frustré et intégrera qu’il y a des horaires à respecter et un temps pour tout. La douche est prise le matin ou le soir ? Pour le rangement de sa chambre, il ne faut pas hésiter à expliquer les choix organisationnels : les livres sont protégés s’ils sont sur l’étagère, les lego dans la caisse permettent de ne pas se blesser les pieds, la chambre est plus jolie quand les poupées sont regroupées au pied du lit, etc. Tu peux écrire ces règles ou les énoncer.

Rien n’est jamais perdu en parentalité. Il est toujours temps de rectifier nos erreurs. Les enfants sont avides de connaissances et de savoir-faire. Avec l’autonomie viendra la confiance en soi.

Bonne aventure autonome, chers parents !

Isabelle Cataldo,

coach professionnelle certifiée, spécialisée en parentalité, adolescence et scolarité. Vous pouvez me contacter pour un coaching privé: isabellecataldo@ic-coaching.fr